


L’aluminium, le Québec et l’Amérique du Nord
Le Québec a un écosystème exceptionnel qui produit actuellement plus de 71 % de l’aluminium primaire en Amérique du Nord, grâce à nos huit usines réparties au Saguenay – Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord et au Centre-du-Québec. Notre main-d’œuvre en usine compte plus de 7 700 travailleurs et travailleuses auxquels s’ajoutent près de 34 000 autres personnes qui s’activent dans ce vaste écosystème, comprenant nos grands producteurs, des transformateurs, des équipementiers et des fournisseurs. L’industrie de l’aluminium primaire génère annuellement plus de 9,2 milliards de dollars et représente 8 % des exportations du Québec.
Cet écosystème exceptionnel est l’héritage de plus d’une centaine d’années de production, rendue possible grâce à nos ressources hydroélectriques, ce qui fait du Québec l’un des rares endroits au monde à produire de l’aluminium à faible empreinte carbone.
Qu’est-ce que la décarbonation ?
C’est comme si la planète suivait un régime minceur, tout comme les êtres humains le font pour améliorer leur santé et leur longévité. On doit changer ce qui alimente nos activités quotidiennes, principalement en réduisant de façon accélérée l’utilisation des énergies fossiles. La décarbonation vise à diminuer l’impact de nos activités sur le climat en réduisant les émissions de CO₂ et la concentration totale de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il faut aussi améliorer notre efficacité énergétique et utiliser plus d’énergies renouvelables. Ce faisant, l’utilisation de matériaux produits à partir de sources d’énergies renouvelables comme notre aluminium, plutôt que par des énergies fossiles comme l’aluminium provenant de Chine ou de l’Inde, contribue à la décarbonation et à la lutte contre les changements climatiques.
Le plus petit des gros
« Le Québec a réussi à se positionner quatrième à l’échelle mondiale. C’est le résultat de plus de 100 ans de production. Si aujourd’hui, nous devions repartir de zéro, on ne pourrait jamais justifier notre écosystème uniquement par notre volume de production locale. Nous sommes trop petits par rapport à l’ensemble de la production mondiale, qui est tellement importante, mais avons l’expertise et les capacités de classe mondiale qui nous maintiennent parmi les plus grands. »
– Jean Simard, président et chef de la direction, Association de l’aluminium du Canada
La Chine génère près de la moitié de l’aluminium mondial, avec une production de 41 millions de tonnes, suivie par l’Inde avec 4 millions de tonnes. Porté par sa faible empreinte carbone, son écosystème de fournisseurs innovants et son efficience opérationnelle, le Québec a réussi à se maintenir au quatrième rang mondial avec une production de près de 2,9 millions de tonnes. Nous sommes privilégiés d’avoir bâti un tissu industriel aussi avancé et développé, qui a des retombées économiques et sociales incroyablement importantes pour le Québec.
Un matériau critique, l’aluminium ?
Seul métal qualifié de « transversal à impact élevé » par la Banque mondiale, l’aluminium est nécessaire à la décarbonation des économies. Il se qualifie comme transversal puisqu’il est essentiel de la production à la consommation d’énergie renouvelable, en passant par sa transmission, ou autrement dit du panneau solaire, aux câbles de transmission à haute tension jusque dans les batteries et les véhicules électriques. Son impact est donc élevé puisqu’il contribue directement à la réduction des émissions à travers l’électrification. On obtient ainsi un effet multiplicateur lorsque l’on utilise l’aluminium avec la plus faible empreinte carbone possible, comme celui fabriqué au Québec !
« L’industrie de l’aluminium possède déjà tous les atouts pour être un acteur de changement dans la décarbonation de l’Amérique du Nord. »
– Jean Simard, président et chef de la direction, Association de l’aluminium du Canada
L’aluminium et la transition énergétique
Les pays occidentaux produisent très peu d’aluminium, mais en consomment beaucoup. L’aluminium est indispensable pour la construction, des panneaux solaires aux éoliennes, en passant par les câbles de transmission de haute tension, les batteries et les véhicules électriques. Il faut de l’aluminium, beaucoup d’aluminium pour décarboner l’Amérique du Nord, en raison de sa robustesse, sa légèreté et sa conductivité.
C’est là que notre métal, à faible empreinte carbone, prend tout son sens comme matériau critique. La demande pour l’aluminium à faible empreinte carbone connaîtra une croissance historique au cours des prochaines décennies, et le Québec tout entier est appelé à bénéficier de cette transformation sans précédent.